J'aurai aimé te dire des mots doux comme avec les autres. J'aurai aimé te savoir proche de moi. J'aurai aimé que tout soit simple... mais rien ne l'est entre nous, pas même notre amitié qui, avouons le, vacille entre rêve et réalité.
Mes plans, mes paroles, mes sourires, rien ne fonctionne avec toi car tu sais.
Tu sais tout, douce Appril, à la fois répugnant parasite et poupée délicieuse, comme une de ces oracles qui lisaient les signes des dieux et qu'on écoute sans douter. Elle sait mon passé et se doute surement de mon futur, elle sait la noirceur de cette battisse et finira elle aussi par sombrer dedans... voila ma prophétie à moi, petit pion comme toi mais qui reste à sa place, contrairement à toi.
Car comme Prométhée tu joue avec les dieux de notre univers... tu les espionnes, tu te joue d'eux et je t'y aide, en secret, pour préserver mon identité et les quelques traces de mon humanité de jadis...et un jour tu finira par en payer le prix. Ce jour là, douce Appril, je viendrai assister à ta mise à mort et je laisserai couler quelques larmes et échapper quelques rires, parce que tu connais ma sœur et que tu sais mes secrets les plus honteux et que je t'apprécie pourtant, magnifique créature avec qui mes masques tombent, charmante petite peste qui illumine mes journées en déchirant les masques parfaits de nos dieux,.

Parce que moi aussi j'aimerai les déchirer mais que je ne le peux... je te donne mon respect sincère et mes secrets.

"Charmantes petites paires de fesses", voila le surnom mental que je te donne mon cher Peter, et que je garde bien sur pour moi, n'étant pas suicidaire.
Garde du corps de bonne compagnie, j'hésite encore à savoir si je me sers de toi avant tout pour ma protection rapprochée, si c'est simplement pour passer un instant loin de pouffements et de parfums féminins ou si finalement il ni aurait pas une véritable amitié entre nous deux. Mais l'amitiè avec un homme me faisant peur (surtout quand elle possede ton physique et ton humour) je préfère me convaincre que tout entre nous est factice et que tu ne pense que du mal de moi, que je ne suis à tes cotés que pour te divulguer mes précieuses informations. Et bien que entre nous ce ne soit pas une amitié virile à regarder du foot et se gratter l'entre jambe ou une amitié pure et sincère celle ci me convient très bien, le fait que nous soyons tous les deux apparentés à certaines activités illégales de l'école devant renforcer ces liens.

Parce que j'aime lier l'utile à l'agréable... je te donne mes discussions et mes avantages de gigolo

"J'ai tout essayé... tout tenté pour que tu disparaisse. J'ai dormis avec de l'ail sous mes draps, j'ai porté des croix à m'en saigner le cou, de l'argent à mes poignets et j'ai prié je ne sais qui pour que tu t'en aille, toi mon bourreau, toi mon passé. La souffrance que je ressentais, cette haine au plus profond de moi, dévorante comme un cancer...quand je vous servez de faire valoir, quand vous m'ôtiez tout amour propre, je fais semblant de l'avoir oublié aujourd'hui.
Ma soeur... j'ai bien essayé de te faire payer mais rien ne semble te toucher. Je ne peux lutter, juste te détester et te craindre, toi qui parait intouchable, comme une déesse qu'on craint devant sa splendeur. Pourtant... je t'ai tout volé, ma soeur, je t'ai pris bien de tes amies et l'amour de ta mere. Mais ça n'a pas suffit pour te tuer et te faire quitter cette Terre.... et rien ne pourra un jour me faire pardonner.

Parce que tu es mon croquemitaine et mon unique famille... je te donne ma peine et ma haine"

On dit que rien n'est tout blanc ou tout noir en ce bas monde, je m'y oppose formellement. Il existe toujours des oppositions, il suffit de savoir chercher. Je n'ai étrangement pas eu besoin d'aller bien loin pour trouver la mienne, étant naturellement flemmard cela m'arrange assez je le reconnais.
Mouvant contre immobile, eau contre feu, lâcheté contre fidélité, la liste peut continuer durant bien des pages. J'ai même ouïe dire que certaines jeunes filles passaient leurs soirée à le faire, analysant nos faits et gestes. Je ne vais pas les contredire, j'aime assez l'idée que, comme chat et chien, nous sommes des antagonistes, tellement opposé que nous en devenons caricatural.
Une relation d'une simplicité si délicieuse, d'une haine respective teinté de dédain, qu'elle permet de cacher la partie caché de L'iceberg.
Avoue le James, avoue que tu m'envie... avoue que tu aimerai être à ma place quand je caresse les cheveux de ta sœur. Avoue que cette jalousie est des plus malsaines. Que cette manière d'idéaliser Kath fait d'avantage penser à un amour qu'une relation fraternelle. On ne me cache rien mon cher, c'est bien ma seule qualité.. Et je ne cache pas que je t'envie, que j'aimerai être une personne comme toi, si digne de confiance. Que je te comprends parfois... bien plus que je ne me comprends.

Pour toi, je ne te donne rien... parce que tu n'es rien pour moi, à peine un reflet opposé qui ne mérite même pas mon dédain.

"Mademoiselle Rose blanche, c’est ta fleur emblématique à ce qu’il parait, le surnom que te donne la populace en parlant de toi. Et je trouve que c’est une bien belle bêtise… Ceux qui le disent ne te connaissent pas, ou sont juste incapable de voir ce que tu es vraiment. La rose pique et fait saigner mais est si fragile qu’effleurer son pétale le fait tomber dans une lente chute mortelle. Toi tu fais bien pire que piquer, et avec tant de naturel et tant de désintérêt, que je finis par me demander si tu réalise les conséquences de tes actes, si tout ceci n’est pas un jeu qui finalement t’échappe. Comme un Dieu qui s’amuse du destin qu’il réserve à ses fidèles sans saisir leurs chagrins et leur douleur. On ne peut te blesser, ma douce. Pour moi Scarlett , puissante et magnifique Scarlett, tu es une fumée blanche, volute délicate qui prive de son oxygène tout ce qui s’en approche. J’ai vu ce que tu as fait à Alexandro… il n’a pas compris. Je doute qu’il comprenne encore aujourd’hui. Il n’a pas vu que vous n’étiez pas du même monde, que les armes étaient inégales, qu’ on ne peut se battre contre quelqu’un qui n’a rien d’humain. Il a triché et voulu se faire buffle lui qui n’était que grenouille, et bien sur tu as su en profiter. Je ne veux t’approcher… je ne veux pas qu’il m’arrive la même chose. Laisse-moi respecter ma place et fréquenter ceux qui ne sont que pions parmi les pions… laisse moi dans mon monde… Laisse-moi !
Mais tu joue avec ma personne, chat qui s’amuse avant de dévorer la souris. Tu sais que je te crains, que je te fuis sans relâches, terrifié, car peut être suis-je celui qui sait le mieux tout le mal qu’une frêle femme peut faire, peut être suis-je celui qui voit le plus clair dans tes grands yeux bleus … Et je vois que tu aime ça… m’humilier, me forcer à fuir encore et toujours… une course sans fin, jusqu’à ce que tu décide de la finir, sans que j’ai un mot à dire sur mon devenir.
Parce que je ne suis qu’une souris face à tes griffes…Je ne te donne rien d’autre que mes tremblements à ton approche."